C’est un chocolat puissant que nous propose Wayta, aux intenses arômes floraux et boisés, et une amertume légère mais bien présente alors qu’une acidité se découvre sur la fin.
La hierba luisa - l’équivalent de la citronelle - est là en arrière plan, appuyant certaines notes du cacao, sans en prendre la place. C’est rafraîchissant car les chocolats à la hierba luisa mettent souvent trop d’accent sur cette plante. Ici, l’équilibre est mieux respecté et permet de profiter des nuances du cacao fino de aroma.
Quel étrange chocolat. Il commence avec un goût de brûlé peu prometteur, et une texture sableuse un peu comme un bonbon à l’érable. Mais au fur et à mesure qu’il se développe, ce sont des notes de jasmin, de violette et d’encens qui emplissent la boûche, au point où il est difficile de croire qu’aucun parfum n’a été ajouté. Un petit goût de beurre sucré accompagne le tout.
C’est un chocolat très doux, dont le goût prend son temps avant de s’exprimer. Il faut le laisser fondre pour commencer à en sentir les nuances.
On y retrouve la légèreté et la finesse du cacao Sacha de Kallari, et accompagnée d’une touche de piment fort - qui prête surtout sa saveur, mais ne pique pas vraiment.
Le goût reste dans le palais longtemps après la dégustation, assurant une présence réconfortante.
La pistache est ajoutée dans ce chocolat sous la forme éclats sous la barre - technique relativement classique pour ajouter un élément sans l’intégrer dans la pâte de chocolat. Dans ce cas-ci, les saveurs de pistache et de chocolat ne se mélangent pas vraiment, cela donne un rendu assez particulier, hétérogène, où la langue goûte parfois la pistache, parfois le chocolat, en alternance.
Je ne sais pas si cette tablette est celle qui met le plus en valeur le chocolat Arariwa - que j’avais goûté pur avec grand plaisir. Cela reste une expérience intéressante, et bien agréable.
C’est un chocolat étonnant que celui de Belly’s. Je ne sais pas comment le tempérage (l’opération qui rend le chocolat croquant et homogène) est réalisé, mais il me semble que la texture n’est pas optimale: un peu molle friable, il y a de multiples cristaux comme dans du beurre d’érable.
Cependant, le goût est intense et unique: un mélange d’une mandarine, un peu acide et amère, et d’un parfum aérien de violette, il tend ensuite vers le beurre sucré, comme de la pâte restante lorsqu’on était invité, enfant, à lécher les bols après avoir mis un gâteau au four.