En plus des traditionnelles tablettes de chocolat, Pacari propose de petits délices à grignoter un par un: des graines de cacao recouvertes de chocolat. Soupoudrés de canelle, on les laisse fondre dans la bouche, jusqu’à ce qu’il ne reste que le morceau de cacao pur, croquant, légèrement amer, à l’interieur sucré. Pacari offre trois saveurs: naturel, à la banane, et au gingembre.
C’est un chocolat qui frappe fort dès la première seconde. Son caractère bien défini, assez corsé et un peu amer, fait penser à la première bouchée à du café ou à du bois. Mais derrière la première impression, si en lui laisse le temps, le chocolat arriba reprend ses droits, avec de petites touches de framboise et de cerise. Plus vous en mangez, moins vos papilles sont affectées par l’amertume, et plus vous pouvez apprécier les autres nuances. C’est donc une experience à essayer, surtout pour ceux qui aiment leur chocolat intense et marquant, sur plusieurs carrés.
Malgré son fort pourcentage, ce chocolat est plus subtil que corsé. Boisé et rond dans les premiers moments, il délivre à la toute fin quelques notes fruitées et acidulées – c’est il me semble le propre des chocolats Pacari. C’est un gout bien présent, bien marqué, qui arrive doucement sur la langue et s’étend tranquillement dans toute la bouche. Ce chocolat a gagné l’or aux International Chocolate Awards et je comprends pourquoi. Il est équilibré, puissant et subtil, et tout le monde peut l’apprécier à sa pleine valeure. Un chocolat sûr, solide, un représentant idéal pour Pacari.
Ce chocolat n’est pas équatorien mais colombien – cependant, comme il est fait par Pacari, on fera ici une exception! Surtout qu’il est très particulier et digne de mention. Le premier réflexe que j’ai eu en le goûtant, c’est de me dire qu’il y avait surement de l’alcool dans le chocolat. Bien qu’il n’y ait pas d’ingrédient spécial, il y a une saveur prononcée d’alcool de canne à sucre, si bien que je me demande toujours si c’est ainsi qu’il est voulu ou si je suis tombé sur une tablette unique! Dans tous les cas, ça reste très agréable. Comme souvent, il faut plusieurs morceaux pour profiter pleinement de la subtilité des saveurs de ce chocolat. Aux premières bouchées, c’est le goût acidulé du sucre de canne qui prend beaucoup de place – et qui, surtout, surprend. Pour les amateurs de rhum ou autres alcools de canne, la bouche réagit à cette saveur en se préparant au coup de l’alcool – qui n’arrive pas, et ça déconcerte. Les morceaux suivants rassurent: les papilles se sont habituées, et on peut profiter du goût plus chaleureux du cacao arriba.
J’ai gouté ce chocolat un peu après avoir goûté celui fait par Millésime à partir de cacao équatorien. La différence est flagrante! Ici, on a un chocolat doux et réconfortant, qui sait jouer dans les tons du chololat noir. C’est un chocolat fruité, fleural, dont le goût cependant ne dure pas très longtemps après qu’on l’ait fait fondre dans la bouche. L’exemple parfait de ce qu’un chocolat noir peut offrir, en termes de plaisir et de subtilité, de réconfort et de finesse. Un grand chocolat!